Dans le cadre du projet européen Storias, Les Apprimeurs ont eu l’occasion d’animer une série d’ateliers avec la classe de CE2 de l’école Léo Lagrange (Trignac).
Les élèves ayant commencé à travailler sur la mythologie grecque avec Le Feuilleton d’Hermès en lecture quotidienne depuis le début de l’année, l’histoire de Thésée, Ariane et le Minotaure leur était déjà familière.
Lors du premier atelier le 6 novembre 2023, les élèves ont pu découvrir une première fois l’histoire du Minotaure avant de la rejouer à leur tour, avec leur propre vocabulaire.
À la suite de cela, les élèves ont pu découvrir l’histoire à travers le cahier d’activité Storias “Thésée, Ariane et le Minotaure – Raconter, lire, créer” illustré par Barbara Lachi et Ayumi Makita (partenaires italiennes du projet). Grâce aux activités de ce livret ainsi qu’à un support visuel de pictogrammes préparé en classe en amont, les élèves se sont entraînés à raconter l’histoire par groupes de 3, devant leurs camarades.
Le Minotaure réinventé par les élèves
Après avoir maîtrisé et raconté le récit original devant leurs camarades, les élèves ont commencé à créer leur propre version de l’histoire. Grâce à leur compréhension du texte et à leur imagination, ils ont inventé de nouveaux caractères pour les personnages et exploré différentes directions narratives.
Ils ont ensuite présenté leurs idées à la classe, permettant ainsi de les combiner pour former une histoire cohérente et originale. La rédaction et l’illustration de cette version réinventée du mythe ont renforcé leur engagement et leur fierté.
Les élèves, acteurs et transmetteurs de l’histoire
Élodie, enseignante de le classe, explique que ses élèves peuvent rencontrer de réelles difficultés à comprendre un texte par manque de vocabulaire, de compréhension des liens de causalité, des implicites mais aussi car ils ont des difficultés à se faire des représentations mentales des textes lus. Commencer par leur raconter l’histoire de manière théâtralisée a permis d’apporter du vocabulaire et de faciliter la compréhension par les gestes et les déplacements. Le fait de mettre en scène l’histoire dès la première lecture par le biais de l’humour et de la surprise a également permis de jouer également sur l’aspect motivationnel.
« Découvrir le texte seulement ensuite était intéressant car le vocabulaire ne les gênait plus, ils connaissaient déjà l’histoire et cela distinguait bien le langage oral et le langage écrit » évoque Élodie.
L’apport des illustrations les a notamment amusés car ils avaient eu le temps au préalable de se créer leurs propres représentations en dessinant les personnages principaux, comme le Minotaure. Ils se sont créés une culture commune qu’ils ont pu partager entre eux et faire découvrir l’histoire à leurs parents ainsi qu’aux autres élèves. Cela leur a permis de changer de position et d’être vecteurs de transmission et de connaissance.
Au terme de cette série d’ateliers, Élodie souligne que “de telles expériences sont excessivement enrichissantes pour les élèves, en particulier en REP. Cela a permis à tous les élèves de s’impliquer, que ce soit des élèves avec des difficultés scolaires ou des élèves avec des difficultés de comportement.”
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